Murs froids en hiver ou factures d’électricité salée ? Et si votre logement était énergivore ? Les logements énergivores consomment plus d’énergie que nécessaire. Comment savoir si notre logement en fait partie ? Que faire pour limiter les pertes d’énergie ?
Qu’est-ce qu’un logement énergivore ?
Un logement énergivore est une habitation qui consomme plus que ce qu’il est nécessaire pour vivre confortablement. Pour illustrer cette définition avec des chiffres, un logement est déclaré énergivore s’il consomme plus de 331 kWh par mètre carré et par an, ce qui équivaut à une facture de plus de 300 euros par mois. Les logements catégorisés de classe F et G lors d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) sont donc concernés.
Actuellement, réduire l’empreinte écologique de sa maison est devenu une priorité pour de nombreuses personnes dans le but de vivre dans une maison écoresponsable, mais aussi pour faire des économies d’énergie et réduire le montant des factures.
Comment savoir si ma maison est énergivore ?
Il existe trois façons complémentaires pour déterminer si un logement est énergivore :
- Le montant des factures : les factures d’énergie très élevées doivent être pour vous un signal d’alerte. Analysez vos factures attentivement pour voir si des indices vous mettent la puce à l’oreille.
- Les déperditions de chaleur : une maison avec des murs froids, un sol gelé, une mauvaise ventilation et des fenêtres qui laissent passer l’air est énergivore. La déperdition de chaleur est le facteur qui fait consommer le plus d’énergie. L’isolation thermique est donc un point crucial dans les habitations.
- Le DPE : réaliser un diagnostic de performance énergétique est le moyen le plus fiable pour déterminer si votre logement est énergivore. À l’issue du DPE, vous aurez connaissance du taux des émissions de gaz à effet de serre produit par votre habitation ainsi que la consommation énergétique de votre logement (classé de A à G).
Deux facteurs concrets sont également à prendre en compte si vous avez un doute quant à la consommation d’énergie de votre habitation : l’année de construction du logement et l’ancienneté du système de chauffage. En règle générale, plus une maison est ancienne, plus elle est énergivore et des travaux de rénovation énergétique s’avèrent nécessaires. Il en va de même pour le système de chauffage. Les dispositifs récents sont plus performants et plus écologiques.
Comment l’améliorer ?
Pour avoir une maison verte qui consomme le moins possible, il convient d’entreprendre quelques travaux. Le DPE vous guide puisqu’il donne l’état général des murs donnant sur l’extérieur, de l’isolation, des ouvertures, de la ventilation et du système de chauffage. Ainsi, vous pourrez dresser une liste des travaux prioritaires : isolation des combles installation d’une pompe à chaleur, changement des portes et des fenêtres, isolation par l’extérieur, etc. Pour vous aider financièrement, l’État a mis en place la subvention MaPrimeRenov’ d’un montant de 20 000 € maximum en fonction des travaux à réaliser. C’est donc le moment de songer à la transition énergétique de votre maison. L’aide est attribuée à condition de faire appel à des artisans certifiés RGE.
En outre, vous pouvez adopter de nouvelles habitudes pour consommer moins d’énergie :
- Utilisez les appareils énergivores comme le lave-vaisselle ou le lave-linge durant les heures creuses.
- Débranchez les appareils électroménagers non utilisés.
- Installez un mousseur sur vos robinets. Vous utiliserez moins d’eau et donc moins d’eau chaude.
- Changez vos appareils électroménagers pour des appareils de classe A ++ ou A +++.
- Utilisez des ampoules basse consommation comme les LED.
- Pensez à la domotique. Certains systèmes permettent de baisser le chauffage à distance et de le remonter quelques minutes avant de rentrer chez soi.
- N’oubliez pas de placer votre frigo à l’ombre et de le dégivrer régulièrement, car un appareil givré consomme beaucoup plus d’énergie.