Vous êtes en pleins travaux de rénovation énergétique ? Réussir l’isolation thermique de vos fenêtres peut vous faire réaliser 15% d’économies d’énergie ! Préservation de la fraîcheur l’été et de la chaleur l’hiver, confort thermique, meilleure luminosité, baisse des factures d’électricité : bien choisir vos vitrages et menuiseries est essentiel pour une isolation performante de toutes vos fenêtres.
Comment isoler une fenêtre contre le froid ?
Pour isoler une fenêtre contre le froid, définissez votre projet (remplacement complet ou partiel des éléments de vos fenêtres), votre budget et vos exigences (isolation thermique et phonique, matériaux, etc.). Vous pouvez commencer par changer votre vitrage en choisissant du :
- double vitrage classique : le plus répandu, avec des performances thermiques relativement bonnes. Les deux vitres sont séparées par de l’air ou des gaz inertes afin de réduire les déperditions de chaleur, l’apparition de condensation et la sensation de vitres froides ;
- vitrage à isolation renforcée (VIR) : il se présente comme le double vitrage (deux fenêtres séparées d’une lame de gaz argon) mais les vitres sont en plus traitées avec du métal ou des oxydes métalliques. Les performances thermiques sont doublées, voire triplées ;
- triple vitrage : même système que le double vitrage sauf que cette fois, il y a 3 vitres et 2 lames de gaz inertes. Véritable bouclier thermique avec ces 3 épaisseurs, il ne permet pas une bonne redistribution des apports de chaleur du soleil (préférez le double vitrage sur les parois ensoleillées).
Après avoir choisi votre vitrage, intéressez-vous aux menuiseries. Remplacez vos dormants et ouvrants par des fenêtres en :
- bois : avec de très bonnes performances thermiques, le bois a l’avantage d’être une ressource naturelle. Disponibles en de nombreux formats, coloris et modèles (ou à personnaliser) ;
- PVC : très bon rapport qualité / prix, les fenêtres en PVC bénéficient d’une bonne résistance thermique ;
- aluminium : les fenêtres en alu sont idéales pour isoler du froid l’hiver et de la chaleur l’été (faible conductivité thermique), elles laissent passer la luminosité, limitent la condensation et isolent aussi du bruit.
Vous pouvez même choisir des menuiseries mixtes combinant 2 matériaux différents.
Quel coefficient thermique pour une fenêtre ?
Pour comprendre le coefficient d’isolation thermique d’une fenêtre (Uw), il faut s’intéresser à tous les indices permettant son calcul :
- Uw : conductivité thermique de la fenêtre complète, calculée avec le coefficient du profilé (Uf) et du vitrage (Ug). Plus l’indice (exprimé en W/m².K) est bas, plus l’isolation est efficace. Le coefficient thermique d’une fenêtre standard est de 1,2 W/m².K ;
- Ug : conductivité thermique du vitrage. Double vitrage performant = 1,1 W/m².K et triple vitrage efficace = 0,5 W/m².K ;
- Uf : conductivité thermique du profilé (dormant + ouvrant) ;
- Sw : facteur solaire, indiquant la capacité de redistribution de la chaleur du soleil dans votre logement. Compris entre 0 et 1, plus sa valeur est proche du 1, meilleur sera le transfert de chaleur (double vitrage).
Vous trouverez également 3 autres indices à prendre en compte dans le choix de vos fenêtres :
- A : perméabilité de votre fenêtre à l’air, comprise entre A1 et A4. Une indication A4 assure la meilleure perméabilité ;
- E : noté de 1 et 9, cet indice indique la capacité d’étanchéité à l’eau, 9 étant la meilleure performance ;
- V : résistance au vent comprenant la déformation supportée par la fenêtre (de A, faible performance, à C, très bonne performance) et sa résistance à la pression (comprise entre 1 et 5).
Peut-on améliorer l’isolation existante ?
Refaire toute l’isolation de ses fenêtres implique d’investir dans un budget assez onéreux. Heureusement, il est possible d’améliorer votre isolation existante sans tout modifier. Tout dépend de l’état actuel de vos fenêtres :
- Conservation du dormant (cadre) : vous ne remplacez que l’ouvrant et la vitre. Plus rapide et sans gros travaux, votre isolation ne sera pas optimale si votre dormant n’est pas totalement étanche ;
- changement du vitrage : vous conservez le dormant et l’ouvrant. Plusieurs options s’offrent alors à vous : vitrage à superposer à la vitre existante (rapide et facile, cette technique n’est malheureusement pas la plus performante) ; film isolant à poser sur les vitres (économique et facile à poser, vous pouvez réaliser de belles économies d’énergie) ; remplacement complet des vitres pour poser du double ou triple vitrage par exemple ;
- Calfeutrage de la fenêtre : technique économique, mais temporaire, le calfeutrage consiste à boucher les fentes et ouvertures à l’aide de joint de silicone ou acrylique, de bandes d’isolation ou de démoulage ;
- rideaux isolants : accessoires de confort ne permettant pas une réelle isolation thermique performante ;
- volets : installer des volets et les fermer dès que la journée se rafraîchit permet de conserver la chaleur à l’intérieur tout en empêchant la fraîcheur du soir d’entrer.
Tarif pour l’isolation thermique des fenêtres
Le tarif pour une isolation thermique des fenêtres dépend du nombre de fenêtres à isoler, de leur surface et leur état actuel, des matériaux choisis et du coût de la main d’œuvre :
- changement complet, comptez environ 500 à 1 000€ par fenêtre ;
- changement de vitrage seul : prévoyez 50 à 80€/m², variable en fonction du type de vitrage ;
- changement du dormant seul : 200 à plus de 700€ pour les dormants d’une seule fenêtre ;
- fenêtre en bois : 300 à 800€ ;
- fenêtre en PVC : 150 à 300€ ;
- fenêtre en aluminium : 400 à 600€ ;
- main d’œuvre : le tarif journalier du professionnel est en moyenne de 350€ (pour 7 heures de travail), soit 50€ de l’heure. Les honoraires varient selon les travaux (type de fenêtre, de vitrage, ampleur du chantier) et de votre situation géographique.
Afin de bénéficier des différentes aides financières proposées par l’État (Habiter Mieux, Ma Prime Rénov’, Éco PTZ, etc.), vous devez obligatoirement engager un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement).